PROPOSITIONS DE 26 à 30

PROPOSITION 30
Un texte GIGOGNE, c’est quoi, ça… ?





LA PROPOSITION D'ÉCRITURE
Ecrire un texte gigogne, c’est partir d’un élément général et le relier à d’autres éléments chaque fois plus précis et plus petit. Puis, renversement de la situation - on repart du plus petit pour revenir vers le plus grand.
Cela nous rappelle un peu les comptines de notre enfance. Allez, on a bien le droit d’avoir 4 ou 5 ans, nous aussi.
L’objectif, s’amuser quel que soit le sujet que vous choisirez !

L’exemple le plus connu est le poème de Paul Eluard : « Dans Paris »
Dans Paris, il y a une rue,
dans cette rue, il y a une maison,
Dans cette maison, il y a un escalier,
Dans cet escalier, il y a une chambre,
Dans cette chambre, il y a une table,
Sur cette table, il y a un tapis,
Sur ce tapis, il y a une cage,
Dans cette cage, il y a un nid,
Dans ce nid, il y a un œuf,
Dans cet œuf, il y a un oiseau.

L’oiseau renversa l’œuf,
L’œuf renversa le nid,
Le nid renversa la cage,
La cage renversa le tapis,
Le tapis renversa la table,
La table renversa la chambre,
La chambre renversa l’escalier,
L’escalier renversa la maison,
La maison renversa la rue,
La rue renversa la ville de Paris.

LES CONSIGNES
- Un texte court, rime ou prose.
Tous les style de sujets (comme Paris pour P. Eluard) seront les bienvenus, amusez-nous et amusez-vous !
Pas de mots à intégrer cette fois-ci, liberté totale (une fois de temps en temps, ça fait du bien, non ...?)

PROPOSITION 29










Rapa Nui est  l’île la plus à l’Est de l’Océanie, connue sous le nom d’île de Pâques.
Son mystère ? 
Isolée au milieu de l’océan, que reste-t-il de ces lointains ancêtres ?
- Quelques mystérieuses statues de basalte (certaines plus de 75 tonnes…).
- Une écriture hiéroglyphique, récemment déchiffrée, le rongo rongo… ICI
- Une population décimée par, semble-t-il, le manque de ressources naturelles sur l’île.
- Et pourquoi ces immenses statues se tiennent-elles dos à la mer et les yeux levés vers le ciel ?
- Qu’attendaient-ils du dieu oiseau Make-make ?
Je suis depuis bien longtemps émue et attirée par ce mystère. J’aurai aimé remonter le temps, les connaître et les comprendre, alors je partage cette curiosité avec vous !

LA PROPOSITION D'ÉCRITURE
A vous de jouer et de nous en dire plus sur les mystères de Rapa Nui...
Faites appel à votre imagination, aucune obligation de coller à l'histoire (dont on sait peu de choses d'ailleurs), traversez le temps, retrouver ces îliens qui ont connu la prospérité, puis des temps plus difficiles.
  • Vous arrivez aujourd’hui, sur l’île de Pâques, le climat est délicieux, autour de vous l’océan à perte de vue. Dès votre arrivée le mystère vous attire et vous entraîne, racontez……
  • Ou vous vivez à l’époque de la prospérité de l’île,
  • Ou vous êtes parmi les derniers habitants qui ont vécu là,
  • Ou … un autre scénario de votre cru,
LES CONSIGNES 
- Le style comme le plus souvent libre, c’est-à-dire le vôtre, du fantastique au romantique en passant par une forme poétique ou une chronique journalistique, la diversité de vos talents nous offre une belle gamme d’écrits.
- Si possible, le texte se termine sur une interrogation, une question sans réponse.
- Quelques mots qui se retrouveront dans votre texte : catamaran, nombril, volcan, rien que du blanc, « visage aux lèvres de lune » (Paul Eluard).

Que le dieu Make-make vous inspire.
Vous avez jusqu’au 10 février 2015 pour envoyer vos textes.

PROPOSITION 28
UNE CLEF ? LA VÔTRE !

L’idée de cette proposition a été suggérée par Varécy ainsi que le poème ci-dessous que vous retrouverez dans la Revue Culturelle (en ligne), d’Éric Dubois : LE CAPITAL DES MOTS


La clé
La clé de la maison.
La clé que j’ai reçue pour mes onze ans.
La clé qu’il ne fallait pas perdre.
La clé qui devait pendre au crochet.
La clé que j’ai bien cru avoir perdue.
La clé que les locataires m’empruntaient.
La clé qui m’accompagnait jusque l’internat.
La clé de leur maison.
La clé qui ne demandait qu’à s’échapper.
La clé salvatrice de mes nuits d’ivresse.
La clé dont je ne voulais plus entendre parler.
La clé qui n’entre plus dans la serrure.
La clé que je n’ai jamais perdue.
La clé qui ne pend plus.
La clé sans maison.
Patrick BEAUCAMPS

LA PROPOSITION
De la clé des champs à la clé du cœur ou celle du mystère, il sera ici question de clé ! 
Ecrivez un COURT texte qui parle de clé, 15 lignes maximum – c’est une performance de faire COURT et c’est la consigne !
LES CONSIGNES
- Tous vos textes commenceront par : « il m’arrive parfois… »
- Et intégreront juste 2 mots : sonnettecrevette
A vos clés, stylos et claviers !
Vous avez jusqu’au 10 février 2015 pour envoyer vos textes

PROPOSITION 27
La Grande Histoire et vous…
- Peut-être avez-vous été peintre dans les grottes de Lascaux il y a 18 000 ans ?
- Cousu le costume de mariage de Louis XIV avec Marie-Thérèse d’Autriche en 1660 ?
- Préparé les repas qu’ont emportés les cosmonautes qui ont marché sur la lune le 21 juillet 1969 ?
Ou pris part à d’autres événements gravés dans la mémoire des hommes !
LA PROPOSITION 
Vous êtes un « petit personnage » de la grande histoire. 
Pourtant, votre rôle a permis, empêché ou sauvé une situation compromise !
Vous étiez un (une) inconnu(e) jusqu'à aujourd’hui mais votre heure de gloire est arrivée. Voilà de quoi écrire un récit épique !
LES CONSIGNES 
- Un homme, une femme ou un enfant aveugle traverseront l’histoire au moment qu’il vous plaira.
- Trois mots : un kodiak (un ours), barouf, enfer.
- une couleur : la couleur pie (noir et blanc ou fauve et blanc)
- une recette de cuisine (aussi exotique et farfelu que vous voudrez…)
LA FORME
Libre comme le plus souvent.
Amusez-vous, amusez-nous, vous avez jusqu'au 
10 janvier 2015 pour envoyer vos textes !

PROPOSITION 26
« L’éléphant s’évapore »

C’est le titre d’un recueil de 17 nouvelles de 
l’auteur japonais Haruki Murakami *



LA PROPOSITION
- Tous vos textes commenceront par le début de la nouvelle que je vous livre ci-dessous.
- Et se poursuivront sur 1 ou 2 pages dans le style qu'il vous plaira. 
- J’ai choisi la nouvelle qui a donné son titre au recueil « l’éléphant s’évapore ».
- Si vous n’avez pas encore lu cet auteur, sachez que l’air de rien il passe souvent du réalisme à l’absurde avec beaucoup d’imagination !
LES CONSIGNES
- Vous êtes un journaliste, un employé du zoo, un policier qui enquête.
- Vous rencontrez un personnage qui bégaie.
- Une expression à intégrer : à brûle-pourpoint
VOICI LE DÉBUT DE VOS TEXTES :
"C’est en lisant le journal que j’appris que l’éléphant de la ville avait disparu sans laisser de traces. Ce jour-là, comme d’habitude, mon réveil avait sonné à six heures trente, je m’étais préparé un café dans la cuisine, j’avais fait griller des toasts, j’avais allumé la radio, et je mangeais mes toasts le journal du jour sous les yeux, grand ouvert sur la table.
Je suis quelqu'un de méthodique, et je lis le journal dans l’ordre en commençant par la première page, si bien qu’il me fallut un certain temps pour en arriver à l’article traitant de la disparition de l’éléphant. (…)
La disparition de l’éléphant était signalée en tête de la page des nouvelles locales. « Un éléphant se volatilise dans la ville de … », disait un titre d’une taille impressionnante pour la page régionale. « L’inquiétude monte chez les habitants de… ainsi que les protestations qui mettent l’administration en cause », disait un sous-titre en caractère plus petits."

(Et alors ? La suite est entre vos plumes, claviers, stylos...)

*Haruki Murakami, L’éléphant s’évapore (choix de nouvelles 1979-1990 traduites du japonais par Corinne Atlan), éditeur 10-18 domaine étranger - ISBN 2264047720

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